Projet N°09
Littérature et arts amazighs: Transécriture, dialogue et enjeux culturels
Dr. Medjdoub Kamel(MRB)
- Dr. Rekad Djilali(MRB)
- Dr. Bennadji Hayat(MRA)
- Hambli Asma(MRB)
02/09/LAPA/CRLCA/2023
Le projet de recherche « Littérature et arts amazighs : Transécriture, dialogue et enjeux culturels » se propose d’explorer la place de la matière culturelle amazighe dans le processus de transécriture entre la littérature et les arts. La culture amazighe implique l’identité amazighe. Et la culture prend ici le sens d’« un tout complexe qui comprend le savoir, la croyance, l’art, le droit, la morale, la coutume et toutes les autres aptitudes acquises par un homme en tant que membre d’une société » (Edward Tylor, 1871). S’il est courant que l’on désigne le rapport qui lie notamment le roman au cinéma ou au théâtre par la notion de « l’adaptation », nous lui préférons la notion de « transécriture » (André Gardiès, 1998), parce que nous considérons qu’elle traduit mieux le passage de l’écriture romanesque à l’écriture cinématographique ou à l’écriture théâtrale. Globalement, elle rend compte du dialogue des écritures et qui suggère un processus producteur de sens. Le projet explore la dimension exclusivement culturelle, voire socioculturelle, dans son intermédialité, pour mettre en valeur ses diverses représentations en rapport à l’identité amazighe (espaces ; comportements ; aspects vestimentaires ; expressions ; us et coutumes ; croyances; pratiques …). Il porte un intérêt particulier à la question fondamentale des enjeux culturels qui résultent de la transécriture.
L’exploration, par une approche comparative, se fera sur trois niveaux. Le premier est dans le sens de la littérature vers les arts, soit des romans à contenu culturel amazigh, qui sont des œuvres d’auteurs amazighs essentiellement, vers le cinéma (cas de l’opium et le bâton de Mouloud Mammeri). Il est aussi question du sens allant de la poésie universelle et d’autres types de textes littéraires (à l’exemple des essais) vers la chanson amazighe (cas des textes de Lounès Matoub et d’Aït Menguellet).
Le deuxième niveau est intergénérique, avec le passage d’un genre littéraire à un autre genre littéraire, soit du roman ou de la nouvelle vers le théâtre.
Le troisième niveau, intragénérique, est à étudier à l’intérieur d’un même genre. Et il se manifeste sur deux niveaux : littéraire et artistique. Le premier concerne le passage du théâtre universel vers le théâtre amazigh (cas de Mohya), le second se traduit à l’intérieur d’un même art, soit de la chanson universelle à la chanson amazighe (Ait Menguellet, Idir), soit dans l’art du tatouage amazigh à travers une étude comparative entre ses expressions chaouies et kabyles.
Ces rapports et interconnexions n’intéressent ce projet de recherche que par ce qu’ils font au patrimoine culturel amazigh, matériel et immatériel, auquel se joint la langue amazighe qui lui est inévitablement associée, la langue étant « une manifestation de l’identité culturelle » (Zarate G., Gohard-Radenkovic, 2003).
Le projet se scinde donc en quatre axes (le roman/cinéma, la chanson, le théâtre et le tatouage). Il devra répondre à la question de recherche suivante : Quelles représentations pour la langue et la culture amazighes dans les rapports entre la littérature et les arts ? Notre hypothèse est que la transécriture véhicule l’identité amazighe en investissant dans la langue et la culture.
Il est attendu de ce projet qu’il éclaire sur l’importance de l’expression identitaire amazighe dans les rapports entre la littérature et les arts et de la transécritrure comme moyen de promotion de l’identité amazighe.
Etat d'avancement du projet
Projet N°10
Littérature kabyle. Approche socio-bibliométrique et sociopoétique
Pr. Salhi Mohand Akli
- Sadi Nabila (MCB)
- Bellal Hakima (MCB)
- Lamri Wahid (MRB)
- Mohand SaidiSaida (MCB)
- Akli Samir (MAB)
03/11/LAPA/CRLCA/2023
Les événements historiques produits durant les deux derniers siècles, comme la colonisation, les résistances armées, le nationalisme, la guerre de libération, l’indépendance, etc., ont engendré des changements dont les conséquences sont tellement importantes que leur impact est déterminant de la reconfiguration de la société. Cette dernière n’a, durant cette période, pas cessé de connaitre des transformations structurelles profondes. Au plan sociologique, l’urbanisation, l’émigration, l’industrialisation, etc. ont été à l’origine des changements ayant affecté les rapports de la population à l’espace et au temps, au travail et à l’altérité. Au plan culturel, l’enseignement, l’appropriation progressive de l’écriture en relation avec l’émergence graduelle de l’individu et le contact plus appuyé avec l’Autre ont eu des incidences capitales à telle enseigne que la culture a connu des transformations qui touchent même au socle social qui constituait le cadre de l’expression et de la vie culturelle.
Comme champ ayant ses marquages structuraux et ses modalités de fonctionnement, la littérature a, elle aussi, connu des bouleversements touchant tous les niveaux de structuration : les agents et les conditions de la création, les matériaux rhétoriques et littéraires des textes et des genres et les instances de réception. Des études, de différentes natures, ont tenté de saisir et d’expliquer les changements qui y sont opérés. Le « passage à l’écrit(ure) » a servi de cadre conceptuel pour apporter des éléments de réponse à cette problématique de changement littéraire, plus largement culturel. Quoique vague et non soumis à une discussion méthodologique, ce cadre a, tout de même, permis de noter l’essentiel des facteurs et éléments de la déperdition de la littérature orale et de jeter des regards explicatifs des conditions et moyens d’émergence des nouvelles pratiques littéraires.
Toutefois, malgré l’existence d’une documentation assez variée et grandissante, la connaissance de l’état de la littérature kabyle reste présentement lacunaire. Les raisons en sont multiples. Les plus importantes se situeraient dans deux niveaux distincts : d’un côté, une méconnaissance bibliographique due à la diversité, l’éparpillement et la position périphérique des organes de création et de transmission et, de l’autre, une tendance lourde d’étude focalisée sur les dimensions textuelles, notamment en ce qui concerne les nouveaux genres littéraires (romans, poésie chantée ou écrite, théâtre, nouvelle). Les conséquences immédiates de cette situation sont inévitablement une présentation fragmentaire de la littérature et une sorte de désincarnation des textes étudiées de leur socle sociologique et anthropologique qui les a permis et portés. L’inexistence d’un panorama aussi exhaustif que possible des textes et des genres littéraires, situés dans leurs contextes historiques et sociaux et présentés suivant leurs positions dans l’institution socio-littéraire, expliquerait grandement cet état de fait. Le manque de visibilité de la littérature kabyle est en grande partie lié à l’absence, notamment ces dernières années, de signalements périodiques de ce qui donne existence sociale et culturelle à cette dernière. Les derniers signalements bibliographiques remontent à la dernière décennie du siècle dernier. Pourtant, une dynamique littéraire (de création, de réception et de débat) s’est engagée depuis une vingtaine d’années et connait de plus en plus de présence (édition, recherche, salons de livres, cafés littéraires, critique, etc.).
Pour apporter une contribution concrète à dépasser cet état de fait, le présent projet entend étudier la littérature kabyle dans deux orientations complémentaires articulées dans une grille globale nommée ici approche socio-bibliométrique et sociopoétique.
La première orientation est d’obédience à la fois quantitative et sociologique. Elle consistera à quantifier les pratiques textuelles et génériques tout en les situant dans leur contexte d’existence, d’émergence ou d’étude (cas des matériaux collectés et transcrits). Plus concrètement, il s’agira de recenser les textes littéraires (oraux transcrits ou écrits) kabyles. Les pointages bibliographiques seront soutenus par des mises en contexte historiques et sociales de telle sorte à mettre en corrélation les variations poétiques avec les variations des représentations sociales. Ainsi, les textes oraux transcrits, par exemple, seront situés aussi bien en relation avec le système poétique traditionnel que leurs contextes et conditions de collecte, de transcription, d’étude et, pour certains d’entre eux, de recomposition et de réécriture. Les textes appartenant aux genres dits modernes (roman, nouvelle, théâtre, poésie chantée transcrite, poésie écrite, etc.) seront répertoriés en déclinant leurs conditions de création, de fabrication, d’édition et de mise à disposition du public et en les situant comme les corollaires poétiques des changements opérés dans les représentations sociales. Cette approche combinant l’objectif bibliographique et bibliométrique et le souci contextuel permettrait de mieux préciser les données littéraires, leur existence et leur évolution. Par conséquent, le panorama socio-bibliométrique, que vise ce projet, sera d’un apport certain aussi bien pour des études externes que pour des études internes.
Dans cet axe, appuyées par des enquêtes et des statistiques, s’inséreront, entre autres et outre le recensement bibliographique périodisé, des études sur la présence institutionnelle des pratiques littéraires, sur la relation entre cette dernière et les postures des agents (auteurs, éditeurs, critiques), des études sur les relations entre le statut socioculturel et politique de la langue et son enseignement, sur la coexistence avec d’autres langues et littératures, sur les contacts progressivement intenses avec l’Autre, sur les évolutions sociales et politiques et les nouvelles pratiques littéraires.
Orientée sciemment vers les matériaux littéraires des textes et des genres et à leur inscription sociale, et s’appuyant sur les données statistiques situées dans l’évolution sociale, la seconde orientation est de nature sociopoétique. L’approche sociopoétique préconisée ici est voulue comme cadre général qui prend en charge l’activité littéraire dans son cadre social en mettant un accent particulier sur la relation étroite entre la création et la réception littéraires et les représentations sociales inscrites dans la chronologie de la société. L’intention d’étude sera focalisée entre autres sur la constitution du système poétique traditionnelle suivant l’état de la transcription des textes et genres oraux dans la recherche et sur l’émergence de nouvelles possibilités littéraires (textuelles, poétiques, sémiotiques, linguistiques) et leur insertion dans le tissu social et dans le cadre institutionnel lui-même en construction. A ce niveau, le concept de « passage à l’écrit(ure) » sera soumis à un examen analytique et critique dans la perspective de montrer et d’argumenter sa capacité à prendre en charge les transformations et changements réalisés dans le processus de transcription, de recomposition, d’émergence générique et d’innovations littéraires. Ce processus (de passage de l’oralité à l’écriture) sera approché concomitamment avec les textualités et les généricités émergentes par le truchement, entre autres, de deux concepts opératoires : la délocalisation textuelle (et ses incidences linguistique, stylistique et générique) et de la contiguïté générique qui questionnerait les zones de rencontre entre l’oralité et l’écriture.
Etat d'avancement du projet
Projet N°11
Enquêtes pluridisciplinaires sur la vie quotidienne dans les camps et villages de regroupements dans la Wilaya III (1955-1962).
Chachoua Kamal (CNRS)
- Saou Nabil (CRLCA)
- Fetissi Fatah (CRLCA)
- Boukhlef Farid (CRLCA)
- Saadaoui Mustapha (MC- Université de Bouira)
03/13/CA/CRLCA/2025
Etat d'avancement du projet
Projet N°12
Asebded n usegzawal asmidgan n temnaḍt n Bgayet
Dr. Rahmani Atmane (CRLCA)
- Rahmani Atmane (CRLCA)
- Tidjet Mustapha (CRLCA)
- Ouicher Khoudir (CRLCA)
- Amrar Farida (CRLCA)
- Bouchebbah Razika (CRLCA)
- Hamlaoui Ali (Ingénieur- ENPI, Bejaia)
04/14/LMDT/CRLCA/2025
Etat d'avancement du projet
Projet N°13
Le conte comme vecteur d'apprentissage et d'expression culturelle : Exploration et exploitation didactique de Tamacahut dans les manuels scolaires de la langue amazighe en Algérie
Benberkane Mohand Seghir (CRLCA)
- Lamri Wahid (CRLCA)
- Tidjet Fadia (CRLCA)
- Kherbouche Hassiba (CRLCA)
- Mesrane Rezkia (CRLCA)
- Bachi Zineddine (MCB- Université Batna1)
- Boudjellal Malek (MCB- Université Batna1)
05/15/LMDT/CRLCA/2025
Etat d'avancement du projet
Projet N°14
Aseggem n umawal d tesniremt n tesnawit
Ouicher Khoudir (CRLCA)
- Tidjet Mustapha (CRLCA)
- Rahmani Atmane (CRLCA)
- Amrar Farida (CRLCA)
- Agaoua Mohamed (CRLCA)
- Kherbouche Hassiba (CRLCA)
06/16/LMDT/CRLCA/2025
Etat d'avancement du projet
Projet N°15
Aseggem n umawal d tesniremt n uɣerbaz amenzu
Amrar Farida (CRLCA)
- Tidjet Mustapha (CRLCA)
- Rahmani Atmane (CRLCA)
- Ouicher Khoudir (CRLCA)
- Yeddou Ali (CRLCA)
- Aissaoui Hassiba (MCB- Université de Bouira)
07/17/LMDT/CRLCA/2025